RESIPROC

Le RéSeau International sur la PROfessionnalisation des Communicateurs (RESIPROC) a pour objectif d’associer des professionnels de la communication, qu’ils viennent du monde de l’entreprise ou de l’enseignement et de la recherche, dans un projet d’étude de la professionnalisation aux métiers et fonctions de la communication. On doit sa constitution, en mai 2011, à une idée commune portée par des chercheurs belges (Louvain), canadiens (Sherbrooke) et français (Grenoble 2, Lille 3 et Paris 13). Ce réseau a établi un programme de travail (cartographie, enquêtes, séminaires), présentant ses analyses en colloque universitaire (Roubaix, 2012) ou lors de rencontre professionnelle avec des praticiens (Afci, 2013), organisant lui-même des colloques internationaux (Sherbrooke, 2011, Québec, 2013, Bruxelles, 2014, Sherbrooke, 2015, Agadir, 2016, Montréal, 2017, Paris, 2018) ou des séminaires (Grenoble, 2014) et développant un projet éditorial (La revue Communication & professionnalisation). D’un colloque à l’autre, une filiation s’opère qui trace un chemin. Lors du premier colloque, en 2011 à Sherbrooke, le constat de l’émergence de nouveaux champs de pratiques en communication nous avait conduit à centrer notre questionnement sur leur organisation. L’année suivante, à Roubaix, nous avions profité du colloque de l’ICA et du GERIICO sur les normes pour analyser le positionnement et les discours des associations professionnelles en communication. En 2013, à Québec, l’angle de la formation nous permettait de réinterroger le socle de compétences communes et des compétences spécialisées nécessaires à l’exercice des métiers de la communication. À l’automne 2014 à Bruxelles, nos débats concernaient le numérique et de quelles façons il invitait à repenser les pratiques de communication en interne comme en externe. Au printemps 2015, à Longueuil, nous avons questionné l'évolution des métiers de l'information et de la communication : entre ruptures et continuités, prescription et émancipation. Au printemps 2016, à Agadir au Maroc, nous avons questionné l’éthique et la déontologie dans la profession des communicateurs. Enfin en mai 2017, à Montréal,
nous avons observé les parcours atypiques et la quête de statut de cette profession.

Cinq angles – organisation du champ professionnel, associations, formation, numérique, tensions dans les dynamiques d’évolution – nous ont permis de construire un dialogue étroit entre professionnels de la communication issus de deux mondes différents, mais complémentaires et co-impliqués dans les dynamiques de professionnalisation. La dynamique a pour caractéristique de créer des ponts entre les mondes de l’université et de l’entreprise, de générer une conversation constructive sur les différents processus menant à la professionnalisation. À travers ce prisme, il s’agit tout à la fois de clarifier les métiers, les organisations représentatives, les formations, que de s’intéresser aux individus (profil, trajectoire professionnelle, vision, attentes). Il s’agit autant de s’interroger sur les normes en communication (qu’est-ce qu’une communication « réussie » et sur quels critères se construit son évaluation ?) que de percevoir la façon dont les formes sont bousculées sous la poussée de constantes innovations techniques. Il s’agit de constituer un corpus de savoirs et d’expériences, mais aussi d’identifier les savoir-faire et savoir-être et de comprendre leurs évolutions à l’aune des transformations organisationnelles et sociales. Cette dynamique a pour fondement la conviction que nos connaissances sur les acteurs spécialisés, les métiers, les processus de professionnalisation et d’institutionnalisation des fonctions ainsi que l’interrogation réflexive quant aux pratiques d’ingénierie pédagogique doivent s’actualiser dans une démarche collective, internationale et réciproque.

Pour suivre l’actualité du RESIPROC : www.resiproc.org

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